A propos du débat d'hier soir

Ça va ducon? Oui, moi aussi je t'encule.

Le débat d'hier soir était annoncé prometteur entre l'ami de Sarkozy François et l'autre ami de Sarkozy Jean-François mais malheureusement  je n'ai pas pu le regarder parce que j'avais plein d'autres choses à faire.  En suivant de loin quand même parce que je suis curieux, ce face à face avait l'air d'être aussi passionnant et surprenant que le plus chiant des épisodes de Derrick, celui que Horst Tappert avait tourné, il parait, pendant une gastro.

En fait ce débat télévisé de ces deux fines fleurs de la droite nous a montré que la différence entre Jean-François et François François était aussi épaisse que l'encéphalogramme du premier militant  UMP Mickaël Vendetta, il y en a un qui représente la droite dure pleine de grandes valeurs républicaines, et l'autre la droite un peu moins dure et pleine aussi. Je n'ai pas compris où était la différence de leur programme si il y en avait un puisqu'il passait leur temps à être d'accord sur tout. L’émotion la plus forte point de vue marketing a été la justification solennelle de Copé sur le ni-ni, ni-front, ni PS, la main sur le coeur que jamais il n'appellerait à voter pour un parti de gauchisses qui emmène la France droit dans le mur et celui, concurrent bleu marine,  qui récupère leurs militants déçus de Sarkozy. Fillon était limite attendrissant tellement il était d'accord avec l'autre faux-cul.

 "Je suis tout-à-fait d'accord avec toi, Jean-François" ou "Zéro problème avec ça, François", des vrais potes qui se retrouvaient, il ne manquait que Mireille Dumas pour l'animation, c'était beau et la confrontation annoncée s'est transformé en soirée entre bons amis de toujours, Copé avait pris les calmants de Sarkozy pour faire sympa et Fillon faisait naturellement son Droopy pour faire gentil.

Sinon, pour le débat d'idées c'est simple, il y en avait pas, ils ont les mêmes à quelques variantes libérales près, comme je le disais plus haut, et puis tout est de la faute de François Hollande de toutes façons, le chômage en hausse, la compétitivité, toussa. Même si Fillon a eu le culot d'avouer en direct que Sarkozy avait demandé au président de PSA, Philippe Varin, de «repousser son plan social» à l'après-présidentielle, alors que quelque 8 000 postes étaient en jeu. La droite qui chlingue fidèle à elle-même.

Finalement, je crois que je regrette presque Sarkozy que ces deux suce-boules lamentables, parce qu'avec Talonnettes pendant les débats télévisés, on avait droit un grand jeu d'acteur à la Bebel, avec de la fausse sincérité, de la voix tremblante d'émotion de pacotille, de la gestuelle, du poignant bidon dans les histoires, de la compassion mielleuse envers les pauvres et un flux de mensonges à la minute inégalé jusqu'à maintenant, lui c'était un pro dans l'enculade.