lundi 3 décembre 2012

La pigeonne généraliste n'aime pas la bouse


Elle s'appelle Corinne et n'aime pas la campagne parce qu'à la campagne on s'emmerde, il n'y a rien à faire et le pire c'est qu'il n'y a que des vieux ploucs qui sentent la bouse.
C'est à peu près le message de Corinne, médecin généraliste de son jeune état, quand elle s'est fait interviewer par France Info pour avoir son avis sur la mise en place par Marisol Touraine d'une garantie de salaire minimum pour les médecins généralistes qui acceptent de s'installer dans des déserts médicaux. Elle a pris peur la Corinne, un désert médical c'est aussi le désert pour la vie de tout les jours, pas de salles de spectacles, pas de bars à cocktails pour sortir avec ses amis généralistes, pas de Carrefour City hype comme à Paris.
Alors elle a suivi son syndicat le FMF (Fucking MotherFucker) qui dénonce cette mesure discriminante pour les jeunes apprentis nantis qui préféraient largement soigner les vieux bourges des grandes villes riches.
En effet, les médecins de ce syndicat pensent que les jeunes généralistes diplômés n'ont pas forcément envie de s'installer à la campagne. C'est con, il manque pourtant beaucoup de médecin à la campagne, tout les ans il y a plus de départs que de nouveaux installés. Ils savent pourtant lutter, on a vu il y a un mois et demi des médecins #geonpi sur le sujet des dépassements d'honoraire. 
Pour cette chère Corinne, peut-être mignonne mais absolument insupportable à écouter, ce n'est évidemment pas une histoire de gros sous, elle veut juste que ce soit les médecins les plus âgés qui s'occupent des paysans, tout simplement rien à péter de la campagne. Elle est  belle  la solidarité chez les djeunes du FMF.

17 commentaires :

  1. Etre payée avec nos sous, ça ne la dérange pas, au moins ?

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  2. bande de blaireau : ça vous plairait à vous de faire 10 ans d'études à suer sang et eau et à passer le reste de votre vie dans la campagne, sans travail pour votre conjoint, sans école pour vos enfants ?

    Le désert medical c'est pas que médical, c'est social.

    PS : et c'est nul à chier de reprendre une illustration sans citer l'auteur ni mettre de lien vers le site

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    1. J'avais oublié ma poule, c'est chose faite.

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    2. C'est Boulet qui a fait ce dessin. Inculte. http://www.bouletcorp.com/

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    3. Merci ma poule, j'ai préféré changer c'était trop mimi finalement.

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    4. Ah oui j'oubliais ma poule, dans les campagnes françaises il y a aussi des écoles et du boulot, tu es aussi conne que la Corinne en question.

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    5. Là où il y a des écoles, du boulot et des commerces il y a des medecins coco

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    6. N’empêche que dans les campagnes il manque de médecins et que les jeunes feraient mieux de s'y installer.

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    7. Ben ma blairette, t'as pris un coup de sang. C'est vrai que vivre dans la cambrousse, c'est faire preuve d'une certaine humilité. Mais ce n'est pas ce qui te caractérise apparemment. Alors, t'as raison, reste dans ton biotope de suffisance et de petites relations merdeuses. De toute façon, les bouseux des campagnes, ils vont venir crever sur le béton dans les silos à malheur des cités dortoirs. ils préfèrent crever dignement plutôt que s'en remettre à votre Science. La médecine est une putain et son maquereau c'est le pharmacien.

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    8. je voulais dire "ils vont pas venir"

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  3. Pensée pour ma frangine DCD d'une affection fulgurante dans un désert médical laissant orphelins, deux enfants mineurs. Elle enseignait dans sa "cambrouse" : projet d'école récompensé par l'Union Européenne,Court métrage,théâtre,création d'un livre, enfants tous bons lecteurs à la fin du CP ...
    Les marie-chantal ne sont pas intéressantes et faut espérer qu'elles ne deviendront pas médecin, car sur le plan de l'éthique, ça pêche.

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  4. Je n'ai rien à voir avec les médecins pigeons que je déteste viscéralement, mais ce truc sur les déserts médicaux en ce moment ça m'agace un peu.
    D'une part pour des raisons personnelles : ma copine va finir ses études de médecine, elle a 30ans, elle est enceinte. De mon côté il me reste, 4 ans d'internat (voir 5 si l'Etat décide de le ralonger vu qu'on manque d'interne) puis 2 ans de clinicat (encore de la main d'oeuvre pas chère pour l'hôpital public) puis un an de recherche, pour faire de l'hospitalier. Bref, si ma copine doit aller dans une zone rurale, elle devra y aller soit seule avec un enfant, soit faire autre chose (Médecin du travail : on en manque, médecin aux Urgences : on en manque, médecin en soin palliatif : on en manque, médecin de protection materno-infantile : on en manque...). Je pense que notre situation est loin d'être exceptionnelle. Je connais même des internes qui rêvaient de travailler dans le rural, et qui vont faire de l'urbain à cause de leur conjoint. Il n'y a pas de privilège à avoir fait 10 ans d'étude, mais ça change l'âge où l'on termine et, par conséquent les situations individuelles. Il n'est pas aussi facile de demander de la mobilité à des gens qui ont 30 ans et à des gens qui en ont 24. On peut bien sûr dire qu'avant les médecins venaient bien... C'est vrai, mais la sociologie a bien changé. Il est loin le temps où le médecin était un homme dont la femme restait à la maison pour s'occuper des enfants. C'est heureux.
    Par ailleurs, il faut prendre du recul:
    1- Il me semble que les déserts médicaux font certes des beaux sujets au 13h de TF1 (le dernier médecin de tel patelin n'est pas remplacé), mais il n'en reste pas moins que c'est un problème marginal (quoique symbolique). Le vrai problème ce sont les zones semi-désertiques qui touchent des zones densément peuplées. Je cite toujours le même exemple : à Boulogne sur Mer, sous-préfecture, 100 000 habitants, 4 lycées, un seul pédo-psychiatre...On trouve des problèmes identiques dans la banlieu parisienne. Il y a une pénurie générale de médecins et quitte à les envoyer quelque part, je ne sais pas si tel village Creuse c'est la priorité parce qu'il y avait un médecin "avant". Dira-t-on qu'il faut en former plus...certes, mais il faut plus de 10 ans pour les former et les services hospitaliers sont déjà surchargés d'étudiants (dans mon service : 1 étudiant pour 3 patients. Pour se former, on a connu mieux).
    2- La médecine générale est déjà la spécialité la moins demandée, (des centaines de postes d'internes ne sont pas pourvus), si on les oblige à aller dans des zones peu attractives, on va continuer à la rendre peu choisie.Personne ne forcera jamais un neurochirurgien à aller s'installer en zone rurale. Ca ne servirait à rien vu le plateau technique qu'il faut.
    3- Enfin, il me semble que le cabinet rural n'a plus trop de sens. Il ne sert rien d'avoir un médecin seul dans un village isolé. Vous allez voir votre médecin, mais s'il vous faut une radio (les médecins généralistes, les faisaient dans les années 80 mais ce n'est plus autorisé étant donné le risque d'irradiation), une prise de sang, un scanner, une pharmacie... Il faut aller ailleurs. Autant aller directement dans la grande ville du coin surtout si vous n'êtes pas le voisin direct du médecin.

    Bref, je voulais juste prendre un peu de recul.

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    1. Je ne sais pas si vous tenez un blog mais il y a plein de choses intéressantes dans votre commentaire, je suis conscient qu'il y a un vrai problème avec la médecine pour tous en France et je suis assez d'accord avec vous, le débat est vaste. Ce que je n'ai pas aimé c'est la réponse teintée de la miss dans l'interview.

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