Les rescapés de la Manif pour Tous auront du baume au coeur en apprenant que Marie-Claude Bompard, maire Ligue du Sud (ce n'est pas du foot) de Bollène, refuse de marier deux femmes dans sa commune. La femme du maire d'Orange, autre ville d’extrême droite tenue par son mari, a rejoint le camp des homophobes prêt à défier la loi comme l'était Jean-Michel Colo le maire d'Arcangues au mois de juin.
Les raisons invoquées? Sa conscience parait-il, elle parle même d'un viol de conscience, des mots qui ne dépassent pas sa pensée de militante d’extrême-droite et qui sont proches des milieux intégristes. Ce viol de conscience, expression digne du plus crétin des veilleurs, ne l’empêche pas de savoir qu'elle s'expose à des sanctions "disproportionnées et illégitimes" en refusant d'appliquer la loi, mais elle s'en tape puisqu'elle provoque. Ce mariage à célébrer n'est qu'une contrainte parce qu'on l'oblige et qu'elle ne veut pas mais qui n'est pas sous une forme de contrainte quand il y a des règles à respecter.
Evidemment comme tout opposant à la loi, Marie-Claude Bompard raconte aussi sincèrement qu'un Bernard Tapie qui se dit innocent chez Pujadas qu'elle n'en veut pas aux deux personnes concernées, pour un peu on entendrait presque la même rengaine du "moi aussi j'ai des amis gays" chez les gens qui essaye de se justifier. Comme tout ces militants bornés opposés à l'égalité, elle nous sort sa morale
à la carte au nom d'une conscience religieuse du dimanche matin qui ne l'empêche pas de marcher sur la gueule de ses administrés et même de ses conseillers municipaux empêchés de célébrer ce mariage à sa place.
Il faut vite s'occuper de ces cas sociaux avant qu'ils ne dérivent trop, traitons-les dans une petite cellule au frais avec un bon rappel à la loi comme pour ceux qui font semblant de ne rien comprendre.
[Edit 19h00] Après un baissage de froc dans les règles suite à l'ouverture d'une enquête préliminaire, une adjointe au maire célébrera le mariage.