La grosse biture de Pierre Gattaz

"Je suis extrêmement libre. Il n'y a pas de contreparties". Pierre Gattaz. Tiens je reprends la citation chez Seb Musset, elle est tellement belle cette citation. 

Elle me rappelle le sans-gène du gars déjà heureux de bouffer à l'oeil et qui attend toujours plus de cadeaux des autres, un peu comme les stars du show-biz, ces types tellement en marge de la société ordinaire qu'ils marchent sur la gueule des autres en croyant filer sur l'eau.

En fait j'ai un peu de peine pour Pierre, il est souffrant, il a chuté en arrivant aux states, un accident bête, l'euphorie tout ça. François Hollande, qui est un président sympathique, l'a invité à faire le voyage aux pays du libéralisme, quelques jours après les milliards d'euros offerts pour le pacte de responsabilité et quelques menues contreparties comme ne pas être obligé de créer des emplois, Pierre Gattaz pouvait enfin réaliser son rêve de patron, un peu comme la cerise sur le McDo pour fêter son arrivée au Medef.

Le problème c'est que Pierrot, comme une starlette gâtée par les millions faciles, a fini par péter une durit en arrivant à Washington. On ne connaît pas la cause et il faudra analyser les boissons consommées dans l'avion, mais la conférence donnée devant la presse sans respecter le protocole a jeté un froid dans les relations amicales entre le gouvernement et le patronat à qui on donne tout en ce moment. La conférence s'est fini avec un discours incompréhensible de la part d'un Pierrot complètement halluciné qui ne cessait de clamer l'arrêt de "contraintes", de "pénalités", de "punitions" et encore de "contreparties" devant un parterre de journalistes mi-amusés mi-outrés. Bon, on se doute que notre Pierrot a un peu forcé sur la dose pendant le voyage, la fatigue et le décalage horaire aidant, il s'est ridiculisé devant les médias locaux mais il n'aurait pas vomi devant les caméras, c'est déjà ça.