Bernard-Henri Lévy

Tu avais loupé la Tunisie, tu avais raté l'Egypte et donc tu as voulu te faire une révolution en Libye. Tu étais le premier au charbon avec tes grands discours de philosophe libérateur et j'avoue que pour une fois en te regardant parler de l'immonde Kadhafi, j'avais envie de garder mes mains dans les poches.
Tu as réussi à contacter le conseil national de transition et son chef Mustapha Abdeljalil et tu es devenu le super diplomate. Tu as fait venir les responsables du CNT à l'Elysée comme des vieux potes, tout allait bien dans le meilleur des mondes diplomatiques.
Et puis voilà, après quelques mois et quelque millions d'euros dépensés en joujou de guerre, Kadhafi s'est fait buté comme un sauvage, personne n'a eu son mot à dire et je ne t'ai pas entendu. Et puis ça n'a pas traîné, pour fêter la liberté, les nouveaux maîtres de la Libye ont décidé aussitôt d'appliquer la charia et de suite la polygamie, demain la burqa? Il n'y avait rien de plus urgent que ça. Vive la liberté retrouvée des femmes dans ce pays où elles seront bientôt considérées comme de la merde.
Là mon vieux, aujourd'hui, t'es comme un con avec tes grands discours, tes potes du CNT ont l'air de vraiment craindre.