Je rentre à peine de vacances où je n'ai pas suivi du tout l'actualité passionnante pour cause d'austérité journalistique chez les buralistes locaux et je tombe sur la énième crise de Pierre Gattaz qui, décidément, est vraiment près de ses sous.
Son smic jeune ou smic de cons, puisqu'il prends les jeunes pour des burnes visiblement, risque d'être la goutte qui fait déborder son vase de fiente parce que le petit monde de Davos que fréquente cette purge ne connait pas la misère de ceux qui triment pour trouver un boulot avec salaire décent, le djeune ne cherche pas toute sa vie un boulot de vacances pour payer sa console de jeu. Mais je me demande quand même si dans toutes ces conneries, le magazine Challenge ne tient pas le pompon en se demandant si la question du smic low-cost n'était pas une question taboue, Pierre Gattaz a simplement conforté les deux autres pro sous-smicard Lamy et Copé qui ont parlé de "marchepied" pour pour trouver un emploi.
Je reviens donc du Portugal où le smic local est de 500 euros et avec un coût de la vie pratiquement aussi élevé qu'en France (sauf pour la binouze en terrasse) et une belle TVA à 23%, je n'ai pas vu un seul caddie rempli au supermarché du coin et les jeunes restent chez leurs parents le plus tard possible puisqu'en plus il n'y a pas de boulot. Un demi-smic qui ne relance en rien l'économie puisque de toutes façons il y aura toujours moins cher en main d'oeuvre. Alors, idées géniales ou idées de vieux cons, le patron des patrons nous expliquant que c'est toujours mieux que d'employer des jeunes stagiaires à faire les larbins de service, l'ami Gattaz, auto-persuadé d'être "fervent partisan du dialogue social" sauf dans son entreprise à salaires très très modérés, peut quand même se carrer sa proposition de smic jeune où je pense, et bien profond.